Céleste - Chloé Cruchaudet remet en lumière une femme de l’ombre
Chloé Cruchaudet remet en lumière une femme de l’ombre dans sa nouvelle bande dessinée : Céleste Albaret, gouvernante et parfois secrétaire de Marcel Proust.
Ils ne savaient rien faire. Il était assisté, elle était ingénue mais ensemble ils formaient un tout plus important que la somme des parties. Marcel Proust n’aurait jamais pu aller si loin dans son chef-d’œuvre sans Céleste Albaret qui, à ses cotés jour et nuit, jouait les rôles de courrière, servante, mère, inspiration et surtout d’assistante dévouée. Si elle est l’instigatrice des paperoles comme elle les appelait, ce système de feuilles collées en marge du texte principal servant à y noter les corrections, une manière de lien hypertexte avant l’heure, elle lui permettait surtout de ne se consacrer qu’à l’écriture en se chargeant de toute l’intendance de son hôtel particulier.
A la recherche de Céleste
Lorsque la mobilisation de 1914 les prive l’un de son valet l’autre de son mari, Marcel et Céleste partagent un temps le même toit et ce qui débuta comme une relation de travail se mue rapidement en amitié profonde nourrie par un respect mutuel. L’intelligence, la finesse, la grande intuition et surtout la patience et la générosité de Céleste la rendront rapidement indispensable à l’écrivain durant 9 ans de vie commune.
« Céleste, mon amie de toujours. » Marcel Proust
Sans elle À la recherche du temps perdu, ne serait pas le même car la vie de Marcel Proust aurait été bien différente.
« Céleste si vous partez, je ne peux plus travailler. » Marcel Proust