

Les Terres d'Arran - Nains
La saga fantasy dans l'univers des Terres d'Arran
Riche d’artisans hors pairs et de combattants émérites, les Nains sont capables du meilleur comme du pire. Les enfants d’Yjdad ont érigé parmi les plus belles et les plus imposantes constructions de ce monde. Ils sont aussi solides que le métal qu’ils forgent, aussi rancuniers qu’un troll mal léché et aussi teigneux qu’une tique vissée au cul d’un soiffard… Ils peuvent parfois se comporter comme les plus gros rustres des terres d’Arran et être en même temps les plus précis et délicats des artisans de ce monde.

Les Ordres







L'ordre de la Forge

Les nains qui composent cet ordre sont des forgerons, bien sûr, mais aussi des orfèvres, des alchimistes, des médecins, des mineurs, des fondeurs et des raffineurs. Ils sont la branche occulte, ésotérique, du peuple nain. C’est l’ordre le plus craint et le plus respecté. Il se compose de différentes loges et le maître de chaque loge peut siéger au conseil. Le seigneur Ralmar, le seigneur Dardarür ou la vénérable Tazal de la loge de Vaha font partie de ce conseil dirigeant. Le plus grand cognar du peuple nain, le seigneur de bataille Redwin, tout comme ses fils Jorun et Ulrog, sont issus de cet ordre.

L'ordre du Talion

Cet ordre porte le nom de l’antique pièce d’or des nains, qui est aussi la monnaie la plus répandue sur les terres d’Arran.
Souvent méprisés pour leurs activités et enviés pour leur richesse, ce sont des commerçants, des négociants, des convoyeurs, des interprètes, des grossistes, des détaillants, des prêteurs, des comptables, des banquiers, des intermédiaires en tout genre… Ils dominent une grande partie du commerce d’Arran. Il ne faut pas être sorti de la cuisse d’Yjgrun pour saisir que l’élite du Talion, dans l’ombre, manipule, à coup d’or et d’informations sensibles, une grande partie des membres influents des terres d’Arran. On les dit capables de faire ou de défaire des royaumes et c’est une rumeur fondée. Ils possèdent leur propre garde et une troupe d’assassins, appelée la loge noire. Cet ordre a aussi en charge le très fructueux et secret Mur d’Ar’Theker, seul passage permettant d’accéder aux terres d’Ogon.

L'ordre du Temple

Cet ordre rassemble les techniciens, les bâtisseurs, les architectes, les enquêteurs, les ingénieurs et tous les ouvriers s’y rattachant… Ils construisent les routes, les machines de guerre, les bâtiments, les statues, les fortifications… Il y a des forgerons parmi eux et des mineurs, mais ils ne se mélangent pas avec ceux de l’ordre de la Forge. Leur dieu Yjdad est censé s’incarner dans la matière et particulièrement dans les réalisations physiques, c’est pour cela que les cadres de cet ordre sont également les prêtres du peuple nain. Mais il est clair qu’ils sont asphyxiés par le poids des secrets. La concurrence et la jalousie entre membres de cette caste les poussent à commettre de graves erreurs. Au sein de cet ordre se trouvent quelques individus incroyables accomplissant des professions mystérieuses, comme les gardiens des alignements ou encore les exorcistes.

L'ordre des Errants

Il y a bien longtemps, Forgrim, maître de la loge du Dragon et fils du dernier empereur Fugur Heaume-d’airain, déclencha la guerre civile la plus meurtrière que connurent les nains. Il fut défait et, à sa mort, une partie de l’immense savoir qu’il avait avidement accumulé fut répartie entre les quatre ordres nouvellement créés. Les survivants qui avaient combattu pour la loge du Dragon furent destitués de leurs droits, on les chassa et ils devinrent les “Errants”. Telle est l’origine de cet ordre qui n’en est pas vraiment un.
On hérite du statut d’Errant par ses parents, mais il est possible d’y retrouver des nains appartenant à l’un ou l’autre des quatre grands ordres. L’un des châtiments les plus terribles pour un poilu est le bannissement de son ordre. Les nains sont alors marqués au fer rouge d’un sceau les identifiant comme étant des Errants, et ils sont bannis de leur forteresse-État. Considérés comme des parias par les ordres dominants, ils ne peuvent ni porter ni forger d’armes, ni bâtir de bâtiments en pierre taillée, ni posséder d’or ou commercer avec.

L'ordre du Bouclier

C’est l’ordre guerrier du peuple nain. Chaque ordre possède ses propres combattants, mais quand la situation s’envenime, l’ordre du Bouclier est l’ultime recours. Ces cognars constituent le ciment de la société naine. Traditionnellement neutres dans les litiges opposant les différents ordres, ils peuvent prendre parti lorsque l’unité de la communauté est menacée. Ils ne peuvent pas élire de roi, mais l’un d’eux devient “veilleur du roi”. Il est chargé de faire en sorte que le souverain œuvre pour le bien de la communauté et non pour son seul bénéfice.
Les jeunes de l’ordre du Bouclier sont envoyés comme éclaireurs ou forestiers sur des champs de bataille lointains. Plus ils vieillissent, plus ils se rapprochent du cœur de leur forteresse natale, pour finir prétoriens de leur seigneur. Il existe d’illustres cognars issus de cet ordre, comme le seigneur Brum de la légion de Fer (même s’il était à l’origine un Errant). D’autres vont laisser une marque dans les légendes du Bouclier, comme une bavette du nom de Tiss, ou un héritier des rois-fauves du nom d’Oboron, ou comme le défunt seigneur de bataille Abokar qui reste l’un des plus grands généraux de cet ordre.

L'ordre du Malt

Beaucoup de nains sont des soiffards. L’alcool occupe une place à part dans le cœur de chaque poilu.
L’ordre du Malt, qui résiste depuis toujours à la convoitise du Talion, fait partie de ces petits ordres, à l’ombre des quatre principaux, qui subsistent, assez habiles pour ne pas encore avoir été absorbés par un des quatre grands. C’est un ordre de brasseurs, de viticulteurs, de bouilleurs de cru, d’ouvriers de chai… Le nain Gurdan, recruteur pour la légion de Fer et ami de Redwin de la Forge, de Fey du Temple ou encore du seigneur Brum du Bouclier, est issu de cet ordre.
Les personnages

Redwin

Nain de l’ordre de la Forge, il est le seigneur de bataille le plus redouté de son époque. Des étendues glaciales du Nodrënn au désert de Katzan, son nom résonne à travers les vastes contrées des terres d’Arran, fléau pour certains, sauveur pour d’autres. Il s’est construit dans la colère, en opposition à un père qu’il n’a pas su comprendre, d’un ordre qui l’a rejeté et d’un peuple qui a fini par l’aduler. C’est l’amour de son père et surtout de la douce Enïme qui lui a permis de rompre avec cette rage qui le consumait. Mais à la mort de cette dernière, c’est grâce à cette même rage qu’il réussira l’impossible : il traversera le plateau de Phragg, le tranchoir à la main, et abattra le mal au cœur même de la citadelle maudite de Morgar’dra. Depuis, sa légende est à l’image de sa vie, une perpétuelle quête oscillant entre sagesse et folie, entre ombre et lumière.

Ordo

Sixième fils d’une importante fratrie de marchands, né le sixième jour de la sixième lune, il était destiné dès sa venue au monde à être offert à la loge Noire afin de devenir l’un de ses assassins. Le jour de ses 6 ans, son père, Urus d’Ettorn, l’un des plus puissants représentants du Talion, le remet entre les mains d’Abekash, un maître assassin. Après douze ans de formation et près de dix-huit ans sur les routes en compagnie de son maître, Ordo commence à douter de l’organisation, et à remettre en question les dogmes et la toute-puissance de celle-ci.

Aral

Il est le petit-neveu du souverain nain d’Abu’Kazan et le petit-fils du seigneur de bataille de ce dernier. Il descend d’une lignée prestigieuse, même si son père est devenu la honte de la famille en quittant la compagnie des gardes des sceaux afin de devenir ingénieur pour l’amour d’une bavette. Sa mère meurt lorsqu’Aral n’est qu’un jeune enfant, dans un incendie provoqué par une des expériences d’Aral qui a mal tourné. Il perd son père, écrasé sous un aqueduc, quelques années plus tard.

Tiss

Naine, fille aînée de Brahm et d’Edinïn. À la mort de sa mère, le jour de la naissance de son frère, elle disparaît aux yeux de son père, qui ne voit en elle qu’une parfaite naine d’intérieur, reléguée aux tâches ménagères. Après l’accident qui mutile son frère Dohan, elle annonce à son père qu’elle sera le guerrier qui honorera le nom de leur lignée et se met en tête d’entrer dans la garde du Bouclier, au grand dam de Brahm qui estime qu'une femme n'y a sa place. Bravant la tradition, elle persuade les maîtres de la compagnie de l’accepter à l’essai.

Sriza

Exorciste de l’ordre du Temple, nain altruiste et implacable, qui a voué son existence à combattre les forces de Hej. Sa vie est un exemple, il est un phare dans les ténèbres, un rempart face à la corruption. Nombreux sont ceux qui lui doivent leur salut et il a remis plus d’un poilu sur le droit chemin. Les démons le craignent et le haïssent, car il est le courroux d’Yjdad !
Devenu orphelin après que ses parents ont été étripaillés par des viandars, il est recueilli dans un orphelinat de l’ordre du Temple. Très tôt, il a conscience d’être différent, de voir et sentir des choses que les autres ne perçoivent pas. Il se fait des amis au sein de l’orphelinat. Mais une nuit, Yrd, l’un des marmouses orphelins, possédé par le démon Ar’Az’Erm, tue tous ses camarades. Sriza, bien qu’il l’ait senti arriver, reste impuissant. Il est sauvé de justesse par les maîtres du Temple. Avant de disparaître, le démon lui laisse une marque sur le front. Ainsi il les lie à tout jamais, et lui fait la promesse de le posséder un jour.

Jorun

Fils cadet de Redwin et d’Enïme, ce nain de l’ordre de la Forge est aussi le frère d’Ulrog et de Dréa. Intimement convaincu qu’il n’a pas hérité du talent de Redwin pour la forge ou pour le combat, mais uniquement de sa rage, il a grandi avec la conviction que quoi qu’il fasse, il n’est qu’une source de déception pour son père.
Quand il était enfant, suite à un accident dans la forge familiale, il s’est retrouvé défiguré. Il a perdu son œil gauche et son visage porte à tout jamais les stigmates de brûlures irréversibles. Après les refus successifs de Redwin de lui enseigner les runes de combat, il décide de se contenter des tâches dévolues d’ordinaire aux seconds serviteurs des maîtres de forge. Il grandit dans l’ombre de son frère aîné, bien plus talentueux. Après un incident sanglant pendant leurs entraînements, Jorun décide de se faire quelques économies en vendant la clé de la forge de son père, car il est bien décidé à fuguer vers le nord.

Brum

Il est l’un des plus grands guerriers des terres d’Arran, dans ses veines coule un sang ancien, hérité de la lignée des rois-fauves. Il a fondé la légion de Fer et s’est fait un nom au fil des batailles. Même si la plupart des rois et grands seigneurs d’Arran n’apprécient guère ses manières, il s’en contre-fout. Car lorsqu’il s’agit de mener une guerre ou tenir face à un ennemi féroce, la légion de Fer n’a pas d’égal et ils le savent tous. Pour ses poilus, il est une source de crainte et d’inspiration, il les incite par l’exemple à donner le meilleur d’eux-mêmes. Mais ce que peu de gens savent, c’est que le seigneur Brum est d’une intelligence remarquable qu’il dissimule sous des airs patibulaires. Bien souvent, ses colères tant redoutées sont savamment orchestrées.

Gurdan

Il a le regard perçant d’un bleu glacial, une longue barbe blanche et un tatouage de cornu sur sa caboche aussi lisse que le joufflu d’un nouveau-né. Indécrottable soiffard, redoutable cognard, ce poilu qui en a entre les esgourdes, a été 1er officier et recruteur de la Légion de Fer. C’est un ami de longue date du seigneur Brum et du célèbre nain Redwin.
Certains pensent que ce n’est qu’une vieille outre imbibée par les litres de picrates qu’il tisse du soir au matin, avec la régularité d’un veau qui veut sa tétée. Mais ceux-là ne l’ont jamais vu raccourcir du trollards sur les champs de bataille. Même si ce n’est pas un poilu de toute première fraîcheur, il a un certain charisme et il a conquis son lot de bavettes et leurs nénuphars durant ses longs voyages en tant que recruteur pour la Légion de Fer.

Fey

Alors qu’elle n’était qu’une jeune naine, Fey de l’ordre du Temple s’est battue pour pouvoir suivre des études d’ingénieur, comme son père, le légendaire et hérétique Aral du Temple. Elle est élevée par sa mère, Sienn, et elle grandit en rêvant de bâtir des monuments capables de traverser les millénaires. Mais une fois son diplôme en poche et malgré son talent, sa condition de bavette (femme) l’empêche de décrocher le moindre grand projet. Sans cesse rabaissée, méprisée par les poilus du Temple, elle finit par tout quitter et s’engage dans la célèbre légion de Fer.
